mardi 29 mars 2011

Hors d'ondes

Chaque soir, je t’écoutais parler durant des heures. Je me laissais bercer par ta voix grave, sans jamais réellement comprendre ce que tu racontais, car je ne pouvais m’empêcher de t’imaginer. Je ne savais rien de toi et ce mystère était la source de bien des fantasmes. Je m’étendais sur mon lit, les yeux rivés au plafond et inventais tout de toi : ta carrure, ton odeur, tes fesses..Et je laissais parfois ma main se glisser entre mes cuisses, profitant d’un moment chaud qui ne me suffisait pas.

J’avais envie de toi, l’inconnu. Je savais qu’il n’y aurait personne à la station après les heures de bureau et cela me rassurait, me donnait encore plus de raisons de succomber à mes pulsions.

Chaque soir, je t’écoutais, mais ce soir-là, je n’en pouvais plus. J’ai pris ma voiture pour me rendre à toi. On aurait dit que je n’avais aucune conscience, juste un besoin à assouvir. La porte était verrouillée, j’aurais dû m’en douter. En faisant le tour des fenêtres, j’en ai trouvé une entrouverte, pour faire entrer le peu d’air qui bougeait encore en cette chaude nuit. Sans faire de bruit, je me suis faufilée à l’intérieur et je me suis mise à ta recherche. Seuls quelques luminaires étaient encore allumés, alors j’ai suivi la piste, qui m’a menée vers la porte fermée de ton studio.

La grande vitre qui servait de mur me permettait de te regarder, alors que tu étais dos à moi, ignorant ma présence. Tes cheveux étaient bruns, rasés et tu avais de larges épaules. Tout à fait mon type de mâles. Hmmm… Cela ne faisait qu’augmenter mon niveau de coquinerie. Du bout de l’ongle, j’ai frappé quelques coups contre la paroi et tu t’es retourné, surpris. Ton visage était encore mieux que la vue que j’avais eue précédemment. De grands yeux bleus, une bouche pulpeuse et une barbe de trois jours me donnaient envie de te sauter dessus sans me présenter.

- Mais qu’est-ce…?
- Chuuut.. Ne dis rien. Laisse-moi me présenter.

Profitant du fait que tu étais encore assis, je me suis jetée sur toi, faisant reculer ta chaise contre le bureau pour m’assurer que tu n’allais pas m’empêcher de faire ce dont j’avais tant envie. En m’appuyant sur un des bras de ton siège, je t’ai donné une vue plongeante sur mon plantureux décolleté, que j’avais mis en valeur pour l’occasion. En suivant la courbe de ma poitrine, j’ai laissé glisser ma main directement sur ton entre cuisses, pour savoir si tu étais réceptif. Pour en avoir le cœur net, je me suis agenouillée devant toi, ouvrant le bouton de ton short en denim et baissant ta fermeture éclair. Enfonçant ma main sous le tissu, je me suis emparée de ta queue pour la laisser sortir.



Pas mal du tout! Je me suis empressée de la goûter, d’abord du bout de la langue, comme lorsque l’on nous présente un plat inconnu, puis avidement, quand nous sommes certains d’aimer ce que l’on nous sert. Et toi, crois-moi, tu avais une saveur divine. En m’aidant de ma main et de son mouvement de va-et-vient, j’ai pu faire gonfler ton sexe à sa pleine capacité, admirant sa largeur et son diamètre. Je te suçais et tu me semblais si étonné que j’en rigolais. De haut en bas, ma bouche se refermait sur ta chair, alors que la succion te faisait fermer les yeux et mordiller tes lèvres. Tu coulais déjà, saveur salée, ce qui me faisait dire que tu aimais bien cette pipe.

Soudain, tu t’es assis bien droit, posant une main sur mon front et t’écriant « - Merde! La pause est finie! ». Eh merde, je dis-je. Tu n’allais quand même pas me laisser en plan comme ça, non? C’est alors que j’ai compris : tu allais mettre un mix pour que nous puissions tranquillement nous apprivoiser.

Tu imaginais sans doute que j’allais te laisser faire ça en me tournant les pouces? Nah! J’avais besoin d’action. Tout en te regardant expliquer à tes auditeurs pourquoi tu allais mettre un trente minutes de musique sans pause, je me suis mise à me caresser les seins par-dessus mes vêtements. Je portais une courte jupe en toile et une camisole à fines bretelles. Il était donc facile pour moi d’en baisser une, puis l’autre, afin de me retrouver seins nus près toi. Il faisait si chaud dans ton antre que j’en avais la peau moite. Du plat de mes mains, je soupesais ma poitrine, tout en ne négligeant pas de pincer légèrement mes mamelons. Je n’avais qu’une envie, et c’était de me les faire lécher par ta langue.



Heureusement, tu avais terminé ta tâche et c’est là que j’ai semblé prendre encore plus d’intérêt pour toi. Tu m’as prise par le bras pour me faire assoir sur ton bureau de travail. La lueur perverse que j’ai aperçue dans tes yeux m’a donné un frisson dans tout le corps. J’allais en avoir pour mon argent. Tu avais un bandana dans ta poche et tu t’en es servi pour me bander les yeux.




Le sens de la vue en moins, mon nez pris la relève. Tu t’es approché de moi et j’ai pu inspirer ton parfum. Instantanément, je t’ai embrassé dans le cou, mordillé la peau, pincé tellement j’avais envie de toi. Allais-tu enfin te décider? Ta bouche s’est alors assuré que je n’allais pas t’oublier de sitôt. Entre tes dents, tu as pris mon mamelon droit, tirant avec douceur, mais fermeté, produisant le mélange plaisir et douleur que j’aimais tant. Premier soupir de ma part. Tu alternais entre mes deux seins, pointés par le désir et le contraste de ton souffle sur ma peau humide. Je te voulais encore plus!

Comme si tu m’avais entendue, tu t’es empressé de soulever ma jupe pour dévoiler mon sexe, car je ne portais pas de culotte.

- « Je peux te voir ruisseler, petite cochonne! Je vais t’en donner si c’est ce que tu veux! »

Tu as enfoui ton nez dans ma chatte, gonflée et prête à te recevoir. Ta langue était chaude et tu étais doué! En premier, de petites léchouilles pour bien m’exciter, puis ensuite de grandes et intenses lampées pour me prendre tout entière. Lorsque tu t’es concentré sur mon clito, j’en ai eu le souffle coupé. À la manière dont un mange une mangue, tu l’as fait s’exposer, puis tu l’as entouré de ta langue, faisant des cercles autour de la chair, puis suçotant sans gêne la zone. Je ne pouvais parler, je prenais mon pied comme jamais. Tout ce que j’ai pu émettre comme son fût le « oui!oui! » servant de réponse à ta question : « tu aimes qu’on t’enfonce les doigts pendant qu’on te mange?

Doucement, tu as trempé tes doigts en moi, car j’étais chaude au point de couler pour toi. Cependant, je ne pensais pas que ça allait être de si courte durée, car ce n’est pas dans ma chatte que tu les as mis, mais plutôt dans mes fesses. On ne m’avait jamais fait ça auparavant. Je ne voyais rien, mais je t’ai entendu rire lorsque je me suis crispée.

- “fais-moi confiance, belle rousse. Ne t’en fais pas.”

Il a bien fallu que je respire et que je te laisse faire. Tout en continuant de me lécher langoureusement, tu as enfoncé ton index lentement en moi, écoutant ma réaction pour ne pas me faire mal. Étrangement, je ne trouvais pas ça désagréable, cette sensation d’être complètement remplie. Un petit mouvement de va-et-vient combiné à ta langue et mes orteils se sont mis à se crisper. Oh non, je n’allais pas jouir tout de suite. Pas question.

- “prends-moi maintenant!!”


Sans m’enlever mon bandeau, tu as stoppé net et tu m’as mise debout. Tu m’as fait faire quelques pas et c’est en sentant la vitre froide contre ma joue et mon ventre que j’ai compris. Je t’ai entendu baisser ton short puis le balancer dans la pièce.


Dans le creux de mes reins, je pouvais te sentir en érection et l’image de ta belle queue dure dans ma bouche me revint en tête. Tu me l’as enfoncée bien profondément et enfin, j’étais proche de toi comme je le souhaitais. Je te sentais contre moi, ton ventre dans mon dos. Tu me mordais l’épaule pendant que tu me prenais comme une chose, là, le visage et les paumes dans la vitre. Tes testicules battaient le rythme de nos ébats contre mes fesses, pendant que je continuais de m’exciter la chatte. Je voulais que tu viennes en moi, je voulais que tu te déverses, que tu m’appartiennes.

Tu n’en avais pas assez.

-“Mets-toi à quatre pattes!”

Je n’allais pas refuser une si belle offre. Le tapis était rugueux, mais je m’en foutais bien! Bien écartée, les seins battant la mesure, je t’ai senti te renfoncer en moi, centimètre par centimètre. Chaque poussée me faisait soupirer de plaisir et je sentais que l’orgasme n’était pas loin. Tu égratignais mon dos avec ta barbe lorsque tu m’embrassais, mais j’aimais ça. Je voulais avoir un petit souvenir de toi. Une dernière petite caresse sur mon sexe et j’avais enfin ce que je recherchais. Je me suis crispée, laissant échapper un râle musclé, profond, signe d’une jouissance peu commune. C’est avec une magistrale claque sur le cul que tu es venu en moi, laissant couler la dernière giclée sur la marque de ta main.

Tu as défait le nœud du bandana qui m’empêchait de te voir. Je me suis habillée, sans que l’on échange un mot. J’ai alors regardé la scène de notre crime, riant intérieurement de la découverte que feraient tes collègues le lendemain…


lundi 7 mars 2011

Station de la Concorde

Assis dans le métro, nous n'échangions même pas un regard. Une certaine pudeur semblait s'en prendre à nous. Mon corps était figé, mais ma tête bouillonnait d'idées insolites et salaces qu'il me fallait essayer.

Pendant que tu regardais les stations défiler, je me suis rapprochée de toi sur notre banc, pour que nos cuisses se collent et que je puisse t'embrasser le lobe de l'oreille. Un baiser chaste, mais qui t'a fait sursauter. Ton regard interrogateur m'a amusée et je pense que c'est ce qui m'a permis de me laisser aller.

Du bout des lèvres, j'ai caressé ton cou, partant de l'oreille jusqu'à l'os, te faisant tressaillir de plaisir, car les frissons que cela te procurait ne m'étaient pas inconnus. J'en ai profité pour promener ma main sur ta cuisse, en appuyant mes ongles sur ta chair. Tu n'osais plus me regarder.

Je portais un petit haut très décolleté et j'avais envie de me faire caresser les seins, alors j'ai commencé à le faire, me foutant des regards interrogateurs, excités ou choqués. Étirant le tissu, je t'ai fait entrevoir ce soutien-gorge bleu électrique qui, tu ne le savais pas encore, était assorti à un string de la même couleur. La main prise entres mes seins, je m'amusais à les sous peser, les titiller, faisant ainsi poindre un mamelon qui avait envie de ta bouche.

-" Allez, ne sois pas gêné, on s'en fiche, on ne connait personne!" Il a fallu que j'insiste en te regardant dans les yeux, en me mordillant la lèvre inférieure, signe de l'ébullition qui grouillait en moi. Enfin, tu t'es décidé et tu as plongé la tête sur ma poitrine, l'entourant de tes grandes mains, puis en prenant le mamelon découvert entre tes doigts pour le chatouiller. Une grand-mère outrée a choisi de sortir à la station, tandis que l'adolescent qui venait d'entrer n'en croyait pas ses yeux.

Oubliant à nouveau le monde qui nous entourait, je me suis assise à califourchon sur toi, poussant mon bas-ventre contre le tiens, pour que tu me sentes bien. J'ai alors remarqué ton érection, qui me donnait chaud dans tout le corps. Qu'allais-je pouvoir faire pour en profiter avant notre arrêt?

Soudain, j'ai eu une idée. Me faufilant dans l'espace qui se trouvait entre tes pieds et le banc de côté, j'ai placé mon manteau sur ma tête et sur tes genoux pour enfin te donner toute l'attention dont tu avais besoin. Profitant du fait que nous étions un peu cachés, j'ai descendu la fermeture éclair de ton pantalon, puis j'y ai plongé la main pour en ressortir ton sexe magnifiquement dressé.

Je ne me suis pas fait prier pour glisser ma langue de la base jusqu'au haut de ta verge, tout en caressant du plat de la main tes testicules encore pris dans ton caleçon. Tu étais assailli de soubresauts, mais cela n'allait pas m'empêcher de continuer. En bonne agace que je suis, je me suis amusée à embrasser ton gland du bout des lèvres, en sachant très bien que tu me maudissais silencieusement. Il te fallait être patient mon amour..

Enfin, au lieu des baisers sur ta zone sensible, je me suis attardée à la serrer entre mes lèvres, pour que la pression monte encore et encore. Ma langue s'amusait à dessiner le chemin du frein jusqu'au dessus du gland, te laissant incapable d'autre chose que de marmonner. Tu savais ce que j'allais faire, n'est-ce pas? Sans avertissement, j'ai pris ta verge au complet dans ma bouche, jusqu'au fond de la gorge, en aspirant, tournant et suçotant. Hmmm! Comme j'aimais te sentir ainsi, à la frontière du supportable. Malheureusement, je n'ai pas eu le plaisir de recevoir ta douce liqueur, car il fallait bientôt que nous quittions le wagon.

De retour sur mes jambes, tu as pris à peine le temps de remettre ton pantalon comme il se devait avant de te lever à ton tour et de me pousser contre la porte, appuyant ton sexe contre mes fesses, pliant les genoux pour monter et descendre, mimant le va-et-vient auquel j'aurais droit plus tard. Ta bouche se posa dans mon cou, m'embrassant et me mordillant férocement, alors que ta main se promenait sur mes hanches. Tu m'as alors chuchoté que tu n'en pouvais plus d'attendre de déguster ma chatte juteuse et chaude. Et moi donc!!


Notre arrêt était le prochain. Lorsque les portes s'ouvrirent, nous nous sommes mis à courir, ne voulant pas que personne ne nous suive, à la recherche du prochain petit coin tranquille pour nous exciter.

Avez-vous vu une fille portant un long manteau rouge?



samedi 5 mars 2011

Le désir

Qu'est-ce que le désir?

Est-ce que ce sont les regards profonds que l'on échange, sans dire un mot? Ces regards subtils, dans un café, entre deux gorgées. Ce rire que l'on ne peut retenir tant l'on se sent gamin et vivant.

Est-ce que ce sont les mains qui se touchent, les langues qui s'effleurent? Serait-ce plutôt la lèvre inférieure que l'on mordille, de peur de trop en dire?

Est-ce que ce sont les moments ou notre souffle est court et que rien ne semble pouvoir détourner notre attention de l'objet de notre affection?




Pour moi, c'est un mélange de tout cela. C'est un moment intense, qui se vit à 100 à l'heure, où tout semble permis, même si l'on ose rien. C'est une charge électrique, un volcan qui s'éveille. Des frissons d'une douceur qui fait mal, qui fouette l'âme et réveille les morts. Le désir, c'est le chaleur, le feu qui s'éveille entre mes cuisses, qui fait pointer mes seins, qui me rend avide de ses mains.

Tout pour donner envie de chuchoter "J'ai envie de toi" à son oreille, imprégnant sa bulle de mon parfum, de ma voix, de mon envie de lui. Tout pour faire chavirer son être, le dévorant d'une passion assumée.

Mon désir, c'est toi.