lundi 8 mars 2021

Un Café Bien Chaud

 

J’avais moi aussi succombé à cette tendance de mettre des photos sur les sites de rencontres dans l’espoir de croiser la route de quelqu’un de spécial. J’étais extrêmement intriguée. La solitude, le besoin de savoir si je pouvais plaire à nouveau, cette envie d’aventure avaient eu raison de mes appréhensions et j’avais cliqué sur « envoyé ».

Des offres louches, des hommes sans aucun intérêt, des refus, j’en ai eu. Pour être franche, j’y croyais de moins en moins. Mes soirées à l’ennui grandissant m’avaient amenée à cette habitude de swiper à droite sans réellement croire au match, mais j’allais changer d’avis plus rapidement que je ne l’aurais cru.

Sa photo de profil était était intrigante, bien que basique, en noir et blanc, classique, sans détails extravagants , presque floue. Comme se faisait-il qu'il n’essayait pas de te démarquer dans cette mer de poissons et de pêcheurs? J’ai été prise de court lorsque il a accepté ma demande. Je m’attendais à ce qu'il veuille établir son territoire d’emblée, mais non. On s’est couché très tard ce matin-là, après avoir discuté de tellement de choses. Les semaines passèrent et il n’avait toujours pas fait le premier pas. Malgré ma timidité, j’avais besoin de savoir. Besoin de cette rencontre en face à face, ne serait-ce que pour savoir si le courant passait aussi bien qu’entre écrans interposés.

C’est ainsi que tu vins à ce café près de mon boulot. J’avais triché et je l'attendais depuis déjà une heure. Une longue heure à me torturer, assise seule, à me demander s'il allait se présenter et s'il allait être déçu de moi. L’automne était ensoleillé et sous mon manteau de laine pourpre, j’avais mis une simple robe et des collants, accompagnés de bottes à talon hauts. Lorsque je m’étais regardée dans le miroir avant de partir, j’avais eu le réflexe de me dire que je ressemblais à une bibliothécaire. Serait-il repoussé par mon allure trop sage?

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J’en étais à maudire mes choix vestimentaires pour une énième fois quand une présence s’est fait sentir derrière moi.

« Qu’est-ce que tu bois? »

Je me suis retournée doucement, un peu pour garder cet énervement et cette surprise encore quelques instants. Puis, mes yeux se sont posés sur son pantalon gris, remontant vers son gros chandail de laine noire et enfin, vers ce visage jusqu’ici encore très peu connu. Il m'a sciée en deux avec cet air débonnaire, les yeux moqueurs de celui qui a fait une entrée remarquée. Sa barbe de 3 jours rajoutait au look parfaitement étudié pour avoir l’air négligé.

« Je… Excuse-moi? »

« Qu’est-ce que tu bois? »

Il est donc allé me commander un London Fog, puis il s'est pris un latté avant de venir me rejoindre.

Je ne me souviens de rien. Rien d’autre que la chaleur qui s’est répandue de mon torse jusqu’à mon visage. Ma tasse cachait à peine mes joues rosies qui trahissaient mon attirance. J’essayais d’avoir l’air naturelle, intéressante, cultivée, mais plus la discussion prenait vie et plus j’avais l’impression de ne plus être moi-même. J’ai balbutié des excuses entre deux souffles et je me suis ruée avec la salle de bain, située à l’arrière du café.

Refermant la porte avec hâte, je me suis adossée à celle-ci pour tenter de retrouver mes esprits. Pourquoi est-ce qu'il créait ce désir complètement ravageur? Je n’étais plus en mesure de réfléchir, je ne pensais plus qu’à sa bouche qui se promenait sur les rebords de sa tasse. Il m’était impossible de retourner dans la salle, pas avec l’impression d’être en feu et en furie.

Quelques petits coups frappés à la porte m’ont alors mise en panique. De quoi avais-je l’air? Comme je ne pouvais faire autrement, je lui ai ouvert. Il se tenait là, toujours aussi désinvolte, amusé de constater que l’effet qu'il produisait me faisait perdre mes moyens.

On dit qu’il vaut mieux avoir des remords que des regrets, ce qui, avant aujourd’hui, me semblait un peu idiot. Je ne sais pas d’où m’est venu le courage de l’agripper par le col de son chandail pour le faire entrer dans la pièce. Je ne sais pas non plus ce qui m’a pris de devoir absolument goûter à ses lèvres charnues. Comment s'est-il senti quand je me suis ruée sur lui, avec l’envie dévorante de découvrir s'il serait celui qui allait me faire dérouter de ma petite vie trop tranquille?

J’ai refermé la porte, m’assurant de la verrouiller. Ses yeux dépeignaient sa surprise, mais son excitation était vraiment visible, ressentie, palpable. D’abord timidement, je me suis collée à lui, sentant son eau de Cologne, puis amalgamant mes lèvres aux siennes. Rapidement, les choses se sont enflammées. Je ne pouvais contenir mes mains qui avaient besoin de le toucher, de connaître les moindres recoins de sa peau dont je ressentais la chaleur même à travers les vêtements. J’ai retiré son chandail, dénudant son torse, que je me suis empressée de caresser des paumes de mes mains. Lentement, je suis descendue, posant ma bouche tantôt dans son cou, puis sur ses épaules et enfin sur ses pectoraux. J’agrippais à 2 mains ses jolies fesses rebondies, tout en me collant contre lui. Soudain, moment de lucidité : qu’est-ce que je faisais là? J’ai placé mon regard dans le sien puis je me suis laissée envahir par mes envies. Ce que je voulais, là, tout de suite, c’était de le mettre à nu.


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D’abord la ceinture et le bouton de ton pantalon, puis la fermeture éclair. Mes mains tremblaient tant j’étais excitée. Agenouillée dans une salle de bain, je m’apprêtais à prendre en bouche le sexe excité d’un homme que je connaissais uniquement par nos conversations. Et quelle beauté… Une verge bien droite, gonflée, plantureuse. Un gland rougi par l’envie d’être caressé, des couilles pleines qui ne demandaient qu’à être vidées par mes soins. J’en salivais juste à penser que j’allais y goûter. Mais pas question de faire cela à la va-vite. Non. Pourquoi ne pas le faire monter encore un peu plus? 


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J’ai donc profité de ma position pour effleurer ses jambes, remontant des chevilles aux cuisses, redescendant en prenant soin de rapprocher mon visage et ma bouche de son sexe qui me semblait être sur le point d’exploser si je ne prenais pas action. N’en pouvant plus moi-même, j’ai enfin cédé et je l’ai pris en bouche. Refermant mes lèvres sur son gland, aspirant et suçotant au rythme de ses gémissements, ma langue se promenait le long de sa fente. J’ai pris sa verge entre mes mains, resserrant mon emprise et gardant la pression bien constante. Déviant un peu de ma cible, ma langue s’est amusée à titiller ses testicules, prenant bien soin de les aspirer complètement dans ma bouche. Le savoir ainsi à ma merci était la meilleure façon de m’exciter. J’avais envie de le faire jouir, je voulais le rendre fou, alors j’ai accéléré mon rythme, enfonçant sa belle queue au fond de ma gorge, encore et encore. Ma main s’est serrée autour de ses couilles et en une fraction de seconde, j’ai su que j’avais fait mon travail de bonne façon, car ma bouche s’est remplie de son foutre chaud, précédé d’un râle libérateur et tellement excitant. Je me suis relevée, le regardant dans les yeux, avant de l’embrasser. J’avais encore son goût sur les lèvres.

Sans prendre de pause, il a pris le contrôle à son tour. Ses mains dans mon dos, il a défait ma robe, qui a glissé le long de mes épaules, dénudant mes seins qui ont instantanément réagit, pointant et demandant à être caressés. Ses belles grandes mains chaudes se sont empressées de jouer sur ma peau, se promenant dans mon dos, revenant vers ma poitrine. Sa bouche s’est emparée de mes mamelons, titillant leurs pointes, massant mes rondeurs. Tout en me faisant soupirer de désir, il a retiré mon collant, permettant à ma robe de simplement glisser par terre. J’étais complètement nue, offerte à lui et je n’avais envie que d’une chose. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il m’a gentiment poussée contre le meuble lavabo, sur lequel je me suis assise, ouvrant mes jambes et lui offrant mon sexe pour être dégustée. Il a pu voir que ma fente ruisselait de mon envie de lui, car la coulée de mon intimité se reflétait dans la lumière. Son doigt s’est alors aventuré le long de la rondeur de mes fesses, dessinant la fente de ma vulve, ramassant au passage un peu de mon miel, qu’il a goûté en ne quittant pas mon regard. Rarement dans ma vie, je n’avais été aussi excitée par un geste. 


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J’ai pris sa tête entre mes mains et je l’ai poussée entre mes cuisses. Je n’en pouvais plus, il fallait qu’il me fasse jouir. Son exécution fût parfaite. D’abord, tout doucement, il s’est approché de moi, embrassant mon pubis, puis déposant sa bouche ici et là le long de mes grandes lèvres. Mon clito était boursoufflé et j’avais besoin qu’il le lèche, vite! Le contact de son souffle chaud et de sa langue humide furent explosifs. Je ressentais déjà cette chaleur caractéristique de l’orgasme en montée. Je caressais ses cheveux tandis qu’il s’assurait de me faire monter et gémir encore. Je ne pouvais pas garder le silence lorsque je ressentais la pointe de sa langue se frayer un chemin de haut en bas sur ma chatte. 


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Lorsqu’il a inséré trois de ses doigts en moi, j’ai perdu ma retenue. J’ai mis mes jambes autour de son cou et je me suis laissé envahir par la vague. Légère à prime abord, puis de plus en plus forte, je ne voulais pas qu’il arrête. J’allais atteindre l’extase sous ses caresses. Cela n’était rien comme tout ce que j’avais expérimenté auparavant. Je me suis sentie prise d’un énorme frisson délectable et à ma plus grande surprise, j’ai joui en expulsant un jet de cyprine à son visage. Appréciant clairement le moment, il se tenait devant moi, léchant ses lèvres, satisfait. 


Il était à nouveau en érection et je ne pouvais tourner le regard de sa magnificence. Agrippant sa main, je l’ai tiré vers moi. Assise en équilibre sur le bord du meuble, j’ai resserré mes jambes autour de sa taille et j’ai pris sa queue entre mes doigts pour la faire glisser le long de mon sexe encore gonflé et humide. De gauche à droite, puis avec de petits coups, je m’excitais à nouveau. Il ne bougeait pas, attendant que je reprenne le contrôle. Je me suis exécutée, enfonçant sa verge sans plus attendre au fond de moi, puis en me relevant pour être assise dans ses bras. Je le sentais glisser comme du beurre chaud. Prenant appui sur le mur, il me pistonnait violemment et il devait mettre sa main sur ma bouche pour éviter que mes gémissements n’ameutent les gens. J’avais envie qu’il jouisse en moi, je me foutais de tout le reste. C’est alors que j’ai accéléré la cadence, dansant sur sa queue. Il me chuchotait à l’oreille de ralentir, qu’il voulait encore ressentir ma chaleur mais je n’avais pas l’intention de l’écouter. Encore, encore, plus fort et plus vite, ses yeux dans les miens, bestialement. Il s’est mordu les lèvres, se crispant, parcouru par les frissons de l’orgasme. De le voir ainsi était tellement excitant que cela a déclenché à nouveau mon puissant plaisir.

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J’étais exténuée, mes jambes tremblaient. Ma tête sur son épaule, toujours dans ses bras, il me fit redescendre en s’assurant que mes jambes puissent tenir le coup. 

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Il m’embrassa dans le cou, à la racine des cheveux. Les frissons qui se sont emparés de mon corps à ce moment furent les plus délicieux jamais ressentis. C’était d’une douceur plutôt plaisante après tout ce que nous venions de vivre. Sa main pris la mienne et ses yeux moqueurs firent contacts avec les miens. Avec un sourire dans la voix, le ton badin, il me demanda à voix basse : « aimerais-tu prendre un café avec moi demain? ».